mardi 12 février 2013

Nouvelle toile, "Je suis un vieux boudoir..."

Voici l'esquisse de cette nouvelle toile, dans la série "tendre sensualité". Dans une expression très différente des dernières (beaucoup plus colorée), je la construis sur l'inspiration d'un poème de Baudelaire que j'aime beaucoup ou plus précisément d'une citation du "spleen LXXVI":

"Je suis un vieux boudoir plein de roses fanées,
Où gît tout un fouillis de modes surannées,
Où les pastels plaintifs et les pâles Boucher,
Seuls respirent l'odeur d'un flacon débouché."

Ce passage évoque bien l'ambiance du lieu. Le boudoir a trouvé sa naissance dans la nécessité qu'avaient les femmes de pouvoir se retirer pour laisser cours à leurs causeries intimes ou à un besoin de solitude. Ici nous sommes dans un boudoir qui semble avoir été abandonné depuis longtemps (nos moeurs ayant changé, ce n'est plus une pièce nécessaire aux architectures contemporaines), ce qui est en décalage avec la jeune femme endormie qui semble sortir d'une soirée chic et dont la tenue vestimentaire est sans doute empruntée aux icônes publicitaires sur-médiatisées.
Dans un monde pressé où le superficiel et la surconsommation sont les soi-disant solutions à tous les maux des femmes, n'est-il pas temps d'ouvrir à nouveau les portes de nos boudoirs oubliés et de s'y octroyer un moment de répit intérieur, loin du tumulte de nos vies modernes et des exigences sociales de notre époque?


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